A Bure, dans la Meuse, l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs (ANDRA) tente de réaliser un stockage de déchets radioactifs HAVL (Haute Activité Vie Longue) en grande profondeur dit CIGEO. Ce sont 15 km² de sous-sols qui vont être contaminés pour des centaines de milliers d’année, avec le risque de remontées radioactives en surface, le risque de concentration de matières fissiles pouvant entraîner des réactions nucléaires spontanées, des risques d’incendie voire d’explosion… Ce sont aussi 370 Ha mobilisés en surface pour accueillir les déchets en attente de refroidissement et de conditionnement, le tout pour un coût faramineux d’au moins 35 milliards d’euros.
Le 22 février 2018 à 6h 15, 500 gendarmes ont tenté d’expulser les hiboux et les chouettes qui occupaient le bois Lejuc et habitaient dans la Maison de la Résistance. A 11h 15, ils ont forcés les portes de la Maison de la Résistance, ce qui doit être assimilé à une violation de domicile et une expulsion en période hivernale. Au moins 14 personnes ont été emmenées dans différents commissariats pour vérification d’identité. 5 d’entre elles sont sorties. 7 personnes ont été emmenées en garde à vue.
Partout en France, des rassemblements se sont spontanément organisés devant les préfectures en solidarité avec les résistants de Bure.
A Vannes, une trentaine de personnes se sont réunies pour dénoncer une opération policière outrageusement démesurée à l’image de l’impasse nucléaire.
Dès le 23 février, les hiboux et les chouettes ont commencé à réoccuper le bois Lejuc et appellent tous les anti-nucléaires et citoyens épris de démocratie à les rejoindre.