Mines d’uranium. Les sites à décontaminer
23 juin 2012
À Berné, Lignol, Meslan, Quistinic et Bubry, sept anciennes mines d’uranium (sur les 22 que compte la Bretagne) devraient faire l’objet d’une décontamination. La préfecture du Morbihan ne désire toujours pas communiquer sur ce sujet.
Dans les mois à venir, Areva devrait s’atteler à la décontamination des anciennes mines d’uranium suivantes: Bonote à Berné, Kerler à Lignol, Rosglas et Kervrec’h à Meslan, Mane Mabo à Quistinic, Poulprio et Ty Gallen à Bubry. Pour ces sites, exploités des années 50 au début des années 80, qualifiés de «sites à enjeux» par Areva, des études complémentaires vont être menées. Les résultats sont attendus pour la fin de l’année. Ils devraient intégrer l’évaluation des expositions dosimétriques des personnes. Dans un rapport d’Areva, on apprend que «l’assainissement radiologique» passera, sur certains sites, par des travaux de curage de la terre de surface, puis par un apport de terre végétale.
Des panneaux préventifs
Les associations Ros Glaz et Sortir du Nucléaire, qui siègent avec les collectivités concernées au comité de suivi spécifique mis en place par la préfecture en mars dernier, s’impatientent. «Nous avons parfaitement conscience que les études complémentaires menées par Areva et le traitement des sites prendront du temps. Mais, en attendant, la plus grande opacité règne. Areva ne donne aucune info. On craint d’être écartés». Il y a quelques mois, les associations avaient demandé que de simples panneaux d’information soient apposés à proximité de toutes les anciennes mines pour éviter que riverains et promeneurs soient exposés, à leur insu, aux radiations. «Rien n’a été fait pour l’instant et nous le déplorons. Pourtant, ce dispositif n’est ni coûteux, ni difficile à mettre en place». En février dernier, la préfecture duMorbihan s’était engagée à informer la population sur ce dossier. À ce jour, et malgré nos sollicitations répétées, les services de l’État sont restés on ne peut plus discrets sur la question.