Communiqué CRIIRAD du 19 mars 2013 à 9H20

Perte d’alimentation électrique à la centrale de Fukushima Daiichi / une course contre la montre est enclenchée

 

Selon l’agence de presse Kyodo news, TEPCO a indiqué avoir des problèmes d’alimentation électrique à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (lundi 18 mars à 19H (locale)).

Cela a eu pour conséquence l’arrêt des systèmes de refroidissement des piscines d’entreposage des combustibles nucléaires usés des réacteurs 1, 3 et 4 et de la piscine collective de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

La CRIIRAD rappelle que si la situation n’est pas restaurée assez rapidement, la montée en température de l’eau des piscines sous l’effet de la chaleur dégagée par les barreaux de combustible usé pourrait conduire à une nouvelle catastrophe.

La piscine du réacteur N°4, gravement endommagée lors de la catastrophe de mars 2011 contient en particulier 1 535 barres de combustible dont certaines sont hautement radioactives, l’incapacité à rétablir les fonctions de refroidissement pourrait conduire à des réactions physico-chimiques susceptibles d’aboutir à des explosions et à la libération de quantités colossales de matières radioactives dans l’environnement.

Selon des informations transmises par la télévision NHK le 19 mars en début de matinée (heure française), le système de refroidissement de la piscine N°1 aurait été remis en fonctionnement le 19 mars à 14H20 (locale), celui des piscine N°3 et 4 devrait être réparé avant le 19 mars 20H (locale), et celui de la piscine collective avant le 20 mars 8H (locale). La température de l’eau de la piscine du réacteur 4 est montée de 25°C (18 mars 18H locale) à 30,5 °C (19 mars 10H locale).

Il s’agit d’une course contre la montre qui doit nous rappeler à quel point la catastrophe de Fukushima n’appartient pas au passé.

 

Rédaction : Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD avec le soutien de M Wataru Iwata, directeur de CRMS pour les traductions de documents en japonais.

 

 

Ci-dessous l’information sur une émission télévisée à laquelle la CRIIRAD a participé.

2° – Mercredi 20 mars à 20H45 sur la chaîne France Ô diffusion d’une enquête :  Investigations – Les minerais de la mort

 Synopsis : Kapitan Diwalwal, l’or maudit des Philippines. 40 000 personnes s’entassent dans le bidonville de Diwalwal, aux Philippines, considéré comme l’un des plus riches gisements aurifères d’Asie. Les mineurs y sont exploités et tentent de défendre leurs droits au péril de leur vie • Uranium : un poison légal. L’exploitation de l’uranium au Gabon et au Niger par la société française Areva n’est pas sans conséquences sur la population et l’environnement.

Cette émission reprend le documentaire de Dominique Hennequin et Pascal Lorent sur l’impact des mines d’uranium au Niger et au Gabon diffusé en 2009 sur la chaîne Public Sénat.

Le laboratoire de la CRIIRAD a apporté un soutien scientifique à la réalisation du documentaire (formation, conseil scientifique, fourniture d’un radiamètre, analyse d’échantillons, etc.).

Rappel :

Plusieurs documents sur l’impact  des mines d’uranium au Niger sont accessibles sur le site de la CRIIRAD, le dernier porte sur l’impact des ferrailles contaminées  http://www.criirad.org/actualites/dossier2013/niger/ferrailles-areva.html

Pour ce qui concerne l’impact des mines d’uranium au Gabon vous pouvez également consulter http://www.criirad.org/actualites/dossier_09/gabon/sommaire_gabon.html