Communiqué du 8 mars 2016 :
Il y a cinq ans, le 11 mars 2011, 25 ans après l’explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, un accident nucléaire sans précédent se produisait au Japon. Un tremblement de terre très important, suivi d’un tsunami dont la force dépasse les prévisions empêche le refroidissement des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi. Aujourd’hui le bilan de cette catastrophe est terrible :
- Un vaste territoire invivable : plus de 160 000 japonais se trouvant dans le périmètre d’évacuation obligatoire ont dû abandonner leur maison tandis que des centaines de milliers d’autres ont « volontairement » fui les zones irradiées. L’air, l’eau, la mer, la terre sont pollués et continuent à l’être de jour en jour. Le Japon est toujours sous la menace des coriums et boues radioactives, la quantité d’eau contaminée stockée atteint 315 800 tonnes et continue d’augmenter à raison de 400 tonnes par jour, près de 10 millions de sacs de produits contaminés répartis sur plus de 100 000 sites… (*)
- Des conséquences sanitaires désastreuses (non-respect des normes internationales pour l’évacuation de la population, contaminations alimentaires,…). La Préfecture de Fukushima dénombre plus de 2000 morts imputables aux radiations et au bouleversement des conditions de vie. Plus de 32000 ouvriers de l’entreprise Tepco qui gère la centrale ont reçu de très fortes radiations au-delà du seuil auquel un être humain peut déclarer un cancer. Des malades « urgents », c’est à dire pris de malaises en tout genre, surviennent partout au Japon et sont repérées grâce au comptage des arrêts urgents de transports en commun (*).
Les autorités ne divulguent en aucun cas ces bouleversements de la santé de sa population. Au Japon et ailleurs, il est difficile de s’informer quand l’État fait le choix de taire les conséquences des accidents, comme après Tchernobyl en Ukraine, mais aussi en Europe où nombre de personnes souffrent de cancers de la thyroïde directement liés à la radioactivité artificielle.
Le choix d’une société nucléaire est non seulement inutile mais totalement inacceptable. Stop nucléaire 56 Trawalc’h exige des responsables politiques et industriels l’arrêt du nucléaire avant la catastrophe, exigent des aides aux populations pour qu’elles prennent en main leur avenir énergétique, notamment avec des modes de chauffage et de production d’électricité renouvelables. Les solutions sont à portée de main… à moins que nous laissions aux experts le soin de nous irradier.
« Inactifs aujourd’hui radioactifs demain » disaient déjà les affiches des années 70 d’Erdeven.
Pour commémorer la catastrophe de Fukushima, Stop nucléaire 56 Trawalc’h appelle tous ses adhérents, sympathisants et personnes concernées par la catastrophe de Fukushima à participer à un rassemblement le vendredi 11 mars – 18h – à Auray, place Notre Dame.
Contact presse : Alain Rivat 06 65 72 31 66
(*) Sources : http://www.fukushima-blog.com/