Communiqué de la Fédération Antinucléaire de Bretagne 19 juillet 2016 :
Démantèlement partiel de Brennilis : EDF réclame encore une prolongation.
Il est plus urgent d’arrêter les centrales que de les démanteler.
La centrale de Brennilis est arrêtée depuis plus de 30 ans et son démantèlement « tellement dément » n’en finit pas. Ce devait être la vitrine, elle en illustre le fiasco démontrant que le nucléaire est dans l’impasse. Le décret de démantèlement partiel de 2011 autorisait jusqu’en juillet 2016 des travaux qui n’avaient pu être achevés lors du premier décret de 1996, notamment la station de traitement des effluents (STE). Cela fera donc 20 ans qu’EDF tente de la démanteler, passant sous silence ses déboires successifs. Le délai expirant, elle redemande à nouveau un délai supplémentaire de 2 ans ; le projet de modification du décret est en consultation jusqu’au 25 juillet. (1)
Mais le pire est à venir avec le projet de démantèlement du bloc réacteur, avec une cuve dont le niveau irradiant pourrait causer le décès d’un travailleur en quelques minutes. La Fédération anti-nucléaire Bretagne s’opposera à sa mise en chantier au vu de l’amateurisme pratiqué, comme cela a pu être constaté lors de l’incendie dans le bâtiment réacteur en septembre 2015.
La priorité est d’arrêter immédiatement toutes les installations nucléaires, puis de réfléchir comment le démantèlement de ces installations peut être mené, le moins mal possible d’un point de vue environnemental et sanitaire. Ce débat ne peut être mené sereinement que lorsqu’il sera déconnecté de l’enjeu de prolonger cette industrie mortifère et d’imposer de façon autoritaire le projet dangereux d’enfouissement des déchets nucléaires appelé CIGEO.
Aussi la Fédération anti-nucléaire Bretagne se joint au Collectif anti-nucléaire Ouest qui appelle à se rassembler à Flamanville les 1er et 2 octobre 2016 pour dire non à l’EPR, non au rafistolage des réacteurs et exiger l’arrêt du nucléaire, énergie de destruction massive(2).
http://fan-bretagne.org/demantelement-partiel-de-brennilis-edf-reclame-encore-une-prolongation/