Communiqué du 8 mai 2013 :
48 heures top chrono après l’explosion du M51 au large de Penmarc’h, après la stupeur des habitants et des spectateurs, après le soulagement des terriens, après la colère des pêcheurs de langoustines, après le rassemblement des pacifistes et des antinucléaires sous le phare d’Eckmühl, après les dessins d’humour, l’Armée et le secret d’Etat peuvent continuer leur programme nucléaire comme ils l’ont fait en avril 2009 lors de l’échec du tir M51 ou celui réussi de janvier 2010, 120 millions d’euros chaque fois !
Oublié que le nucléaire civil et militaire, lors de ses essais dans le Sahara ou en Polynésie ou par ses rejets gazeux, solides dans l’atmosphère, la mer ou sur terre, a accumulé les mutations dans le patrimoine génétique de l’Humanité.
Oublié que la France a recouru à l’énergie nucléaire civile pour obtenir la bombe : retraitement à Marcoule et enrichissement à Pierrelatte et ceci en dehors de tout contrôle démocratique.
Oublié que le TNP (Traité de Non Prolifération nucléaire) encourage dans ses Article IV et V le développement de l’énergie nucléaire civile (« des facilités doivent être offertes aux États désirant avoir des programmes de développement de l’énergie nucléaire à des fins civiles »).
Oublié que la France n’applique que les articles qui peuvent servir à développer sa stratégie du nucléaire et qu’elle développe des armements miniaturisés « mini nuke » destinés à une utilisation sur « champ de bataille » dévastatrice et ayant des effets sur le vivant à court et long terme.
Oublié que l’industrie nucléaire militaire pose les mêmes problèmes de sécurité dans les transports de ses éléments, le démantèlement de ses installations ou la gestion de ses déchets (véritable cauchemar du nucléaire).
La Fédération anti-nucléaire de Bretagne réaffirme son appel à exiger du président François Hollande, le respect des engagements pris par la France en signant le TNP.
La Fédération anti-nucléaire appelle tous les citoyens à exiger un arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire avant la catastrophe. C’est un enjeu vital pour l’humanité.
Fédération Anti-nucléaire Bretagne
6 rue de la Tannerie – 56000 VANNES
Email : – Tel : 06 65 72 31 66