Appel à mobilisation – Soutien aux inculpés de Valognes
RDV Devant le Tribunal de Cherbourg
Mardi 9 Octobre à 10h00
Soirées de soutien
- Deux soirées ont déjà eu lieu à Dijon et au Mans
- RENNES (35), le vendredi 5 octobre 2012 à 19h :
- Repas et concert de soutien à la maison de la Grève aux inculpé-e-s de Valognes
- Maison de la Grève, 37 rue Legraverand, Rennes
- ROUEN (76), le samedi 6 octobre 2012 à 18h :
- Repas de solidarité avec les inculpé-e-s de Valognes
- La Conjuration des fourneaux, 149 rue St-Hilaire, Rouen
- SAINT-ÉTIENNE (42), le samedi 17 novembre 2012 :
- Concert de soutien————
- CAMPENEAC (56), le samedi 24 novembre 2012 :
- Projection, repas et concerts de soutien
- Forêt de Brocéliande—
D’autres soirées de mobilisation et de soutien continueront de s’organiser courant octobre et novembre.
Merci d’envoyer les infos à pour mise en ligne
Informations :
http://valognesstopcastor.noblogs.org/solidarite-proces-du-9-octobre
Contact :
Collectifs de soutien aux inculpés de Valognes
Affiche à télécharger pour impression :
http://valognesstopcastor.noblogs.org/files/2012/09/AfficheSoutienCouleur.pdf
Soutien financier:
Coordonnées pour envoyer les soutiens financiers :
Chèque à l’ordre de APSAJ – 6 cours des Alliés – 35000 Rennes
Virement bancaire : IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207 / Code BIC : CCOPFRPPXXX
Tracts :
(textes en fin de message)
- La justice atomise : http://valognesstopcastor.noblogs.org/files/2012/09/atomisefindufin.pdf
- Un train vaut mieux que deux tu l’auras : http://valognesstopcastor.noblogs.org/files/2012/09/SoutienUntrain.pdf
Transport et co-voiturage :
- à partir de l’’est (Bure, Nancy, Metz, Strasbourg) :
- ailleurs : merci de contacter pour unemise en ligne
LA JUSTICE ATOMISE – Solidarité avec les inculpés de la presqu’île du nucléaire
http://valognesstopcastor.noblogs.org/files/2012/09/atomisefindufin.pdf
Le campement de Valognes s’est donc accompagné d’un effort d’explicitation afin de désamorcer une figure médiatique et policière -le casseur masqué- et afin de rendre le plus largement public ce type d’action. Mais pris au jeu d’un coup d’éclat spectaculaire, on est passé de la réunion publique au communiqué de presse, de la presse locale aux caméras du « 20heures » et, en chemin, de l’explicitation à la publicité. Ce glissement a amené à désigner des porte-parole. Trois personnes durent endosser ce rôle inconfortable au cœur d’un dispositif simpliste et abêtissant où l’efficacité de l’action politique et l’existence d’un mouvement se mesurent à l’aune de la couverture médiatique.
Cette exposition médiatique a offert les images dont la justice s’empare à présent pour fabriquer des chefs. Le raisonnement du parquet est le suivant : le rôle qu’ont joué les inculpés dans les médias prouverait leur implication dans le collectif Valognes-Stop-Castor et les rendrait responsables de l’organisation du campement, de la coordination des actions sur le terrain et, par là-même, des dégradations. La justice achève ici de faire disparaître le caractère collectif d’actes dont le code pénal fait des délits. Pour instruire cette affaire et fabriquer ces trois coupables, elle atomise et attribue des responsabilités individuelles comme elle le fait jour après jour dans tous les tribunaux de France. Il s’agit moins de criminaliser une parole publique que de protéger la propriété privée et les intérêts de l’Etat. Rien de nouveau sous le soleil vert d’une société entre autre nucléarisée. Dans cette histoire, c’est la SNCF qui veut se voir rembourser 163 000 euros de dégâts sur une ligne. Et c’est l’Etat français – producteur et exportateur d’énergie nucléaire à l’échelle mondiale – qui voudrait retrouver le calme et la soumission qui accompagnent d’ordinaire son florissant commerce.
Tentant de fissurer cette chape de plomb, Valognes se voulait un début. Quelques mois plus tard, un rassemblement s’organise au Chefresnes, dans la Manche. Il invite les opposants au nucléaire à rejoindre la résistance à la construction de la ligne électrique à très haute tension Cotentin-Maine. Cette fois l’action est brutalement réprimée, faisant des blessés graves et une arrestation entraînant une condamnation à trois mois ferme. Dans le même temps, les membres de l’assemblée du Chefresnes sont inculpés les uns après les autres ; inculpations répondant manifestement aux multiples perturbations qu’ont connu les chantiers durant des mois et tout particulièrement depuis Valognes… Ces tentatives d’organisation collective n’ont pas ralenti le rouleau-compresseur de l’industrie nucléaire et le nouveau gouvernement français n’a d’ailleurs rien perdu de son arrogance (2). Elles ont néanmoins jeté quelques bases pour recomposer une opposition antinucléaire en France. D’une part, l’expression d’un mouvement excluant toute illusion citoyenne et refusant toute reconnaissance à l’Etat pour négocier une quelconque sortie du nucléaire. D’autre part, le souci d’horizontalité et l’absence de hiérarchie dans la prise de décisions qui ont offert la possibilité d’une action directe collective.
Le petit théâtre judiciaire et son rythme usant ne nous feront pas oublier les raisons du rassemblement de Valognes, dans cette région rongée par les cancers et le silence où plus qu’ailleurs encore, le nucléaire, on en vit et on en crève.
Solidarité avec les inculpés de la presqu’île du nucléaire et rendez-vous au tribunal de Cherbourg avec les inculpés de Valognes, pour que ce procès ne reste pas enfermé dans le huis clos judiciaire.
Collectif de soutien aux inculpés de la presqu’île du nucléaire
1 Le Cotentin est une des régions les plus nucléarisées du monde : à La Hague, une usine de retraitement des catastrophes quotidiennes qui stocke le combustible d’une soixantaine de réacteurs ; à Flamanville, un EPR, étendard mondial et déjà mité des centrales nucléaires françaises ; à Cherbourg, un arsenal militaire consacré à la terreur atomique mondiale ;
à Digulleville, un centre de stockage de déchets radioactifs qui contaminent la nappe phréatique ; partout autour, ces territoires quadrillés, assujettis et balafrés par ces lignes « très haute tension » (THT) destinées à alimenter le marché concurrentiel et international de l’énergie.
2 En quelques mois, il aura nommé comme porte-parole du gouvernement Cazeneuve -député Cogema dans la Manche depuis des lustres-, relancé la recherche sur le surgénérateur Astrid de quatrième génération, acté le maintien du parc nucléaire actuel, annoncé l’ouverture de la plus grande mine d’uranium du monde à Imuraren au Niger, validé le développement de
l’EPR en France et à l’international, poursuivi la construction de la ligne THT Cotentin-Maine etc.
Les trois inculpés sont convoqués le 9 octobre 2012 à 10 heures au tribunal de Cherbourg pour les chefs d’inculpations suivants :
Complicité de destruction de biens d’autrui par l’effet d’un moyen dangereux pour les personnes.
Incitations directes ayant provoqué un attroupement de plusieurs centaines de personnes dont certaines étaient armées.
Organisation d’une manifestation sur la voie publique ayant été interdite.
UN TRAIN VAUT MIEUX QUE DEUX TU L’AURAS
http://valognesstopcastor.noblogs.org/files/2012/09/SoutienUntrain.pdf
L’opération est donc grossière. On voudrait faire en sorte que des événements comme celui de Valognes ne puissent pas être accompagnés d’un discours assumé publiquement. On voudrait que ceux qui y participent soient des criminels sans phrase ou des fous irresponsables. On voudrait absolument qu’il y ait des chefs pour nier la possibilité qu’il existe des manières de s’organiser qui ne soient pas hiérarchiques. Ce qui est recherché, c’est d’empêcher toute formulation intelligible d’un engagement collectif et offensif. Ce que nous recherchons, c’est à rendre possible l’insolente coïncidence entre des gestes et des pensées.
Ce procès ne pourra jamais paraître vraisemblable ailleurs que dans le huis-clos ronronnant d’une salle de tribunal. C’est pourquoi nous appellons à le déborder par le plus large soutien des trois personnes inculpées et vous invitons à vous rendre devant le tribunal lors du procès